lundi 27 décembre 2010

Nouvelle adresse, perspective continuelle !

Les Ciseaux de la Stasi se répand un peu partout là où il trouve de la place.

Nous vous présentons notre propre site web, pour plus de liberté, plus d'anonymat, plus d'impertinence ! Les données seront notre et non plus à la merci de Blogspot et de la sangsue Google. Voici le lien :



Le fonctionnement reste le même. Liberté, Anonymat, Impertinence. Vous pouvez aussi mettre vos articles comme à l'accoutumée, cela va de soit. 


Par soucis de visibilité, nous laisserons les deux structures en place. Si vous désirez écrire sur l'un mais pas sur l'autre, cela reste possible. Maître mot est liberté. 


Les Ciseaux de la Stasi.

jeudi 25 novembre 2010

Contre l'humanité et la liberté, pour en finir avec le mythe des Lumières.

Les départs sont toujours une fin, un adieu. Je pense que c'est surestimer nos capacités mentales que de dire que la conscience garde vivant en elle quelque chose qui n'est pas physiquement présent. Le souvenir de ce qui n'est plus n'est-il pas le même que celui de ce qui n'est simplement pas présent? Ainsi chaque départ, chaque changement est définitif et s'accompagne du sentiment inexpliqué, mystérieux, celui du voyage, qui n'est en fait que ruptures violentes et continuelles et qui nous enivrent tant. Chaque moment est définit dans le temps, durement classé et délimité par notre mémoire. Elle est une partition ne comportant que des fausses notes. De plus, chaque moment vécu à un endroit, avec certaines personnes est une marque laissée dans l'histoire d'une vie, mais la nostalgie que porte cette marque, se souvenir est le fait non pas de la volonté de revivre ces moment mais celui du regret de l'avoir vécu, car il nous est impossible de l'associer avec succès au reste de nos souvenirs. Qu'y a t-il de plus menteur qu'une histoire et à plus forte raison celle d'une vie. Ainsi ce que l'on appelle pompeusement une destinée n'est qu'une suite de bribes infidèles les unes aux autres. Sartre je crois l'a dit, l'homme est un conteur et l'histoire racontée annihile la vérité, l'émotion affectée au moment se distant à travers le temps pour plaire à une perceptive de plus en plus lointaine. Celui qui se trouve au bout de celle-ci vit alors dans la douleur d'une vie dont le sens se dissous dans la cacophonie, tout les ans plus tonitruante. Et quand un grand âge est atteint, sous l'effet de l'usure physique et de la fatigue produite par un tel chaos, l'esprit et l'âme abandonnent la lutte pour rendre au chaos primaire les territoires de la conscience. Chercher un sens dans les évènements d'une vie est la grande illusion de la modernité, cette quête aussi insensée qu'inutile se suffit à elle même comme toute bonne utopie. L'histoire des hommes n'a pas plus de sens que le cumul de toutes ces partitions absurdes que sont les « destinées ».

Certains ont crus à la magie, aux résurrections, aux réincarnations, aux mondes parallèles, au paradis et aux enfers. Mais l'homme a cru pouvoir croire en lui-même, en son histoire, sans justification, par le simple énoncé de choses inhérentes à tous, de droits et de devoirs. Mais si cela était une réponse à un régime conspué, ce n'était surement pas le point de départ d'un nouvel ordre. Nous avons marqué dans le sang les principes que nous n'exerceront jamais car il nous ont été donnés. Précipité au centre de l'univers, l'homme réalisé sa vacuité, s'effondre sur le vide qui l'habite, un fantôme occupe le trône...

L'histoire des hommes et l'histoire de l'humanité ne sont pas des raisons suffisantes. Elles ne justifient pas un nouvel ordre. Et c'est bien cette prétention que l'on voudrait me faire accepter. Je ne défends pas un ordre au profit d'un autre, je ne regrette pas des temps anciens. Je voudrais simplement voir l'homme reprendre la place qui lui est due, celle d'un animal à peine civilisé et profondément dénué de sens.

Niklas.

jeudi 18 novembre 2010

A l'aide ! Je me noie...

Vous savez, il existe des moments dans la vie où vous n'arrivez plus à trouver la force de prendre sur vous, d'essayer de rationaliser, de faire la part des choses. Il y a des moments dans la vie où tout simplement, vous ne pouvez plus. Vous ne pouvez plus accepter l'inacceptable au nom du sacro-saint du contrôle de soi.

Ce moment arrive pour moi, ce soir. Je connais déjà les réactions qui vont me rappeler que je réagis de trop, que je suis trop passionné, trop engagé. Mais c'est ma nature. Les choses m'affectent, les choses me touchent, les choses me révulsent. Dans ma vie de tous les jours, dans ma vie personnelle, dans mon engagement humaniste.

Quel sujet peut me faire naitre un tel sentiment ? Vous devez sûrement vous poser la question. C'est très simple, c'est la destruction de l'éducation, lentement mais très sûrement. Cette destruction qui jette petit à petit nos enfants dans un puits sans fond, qui nous projette déjà, inexorablement, vers un mur bétonné.

Bon ! Je laisse mon ressenti de côté, vous n'êtes pas là pour lire mes états d'âmes (oh combien névrotiques) mais je vais plutôt faire part de mon analyse sur la question :

S'il existe bien un ministère que je place au dessus de tous les autres, c'est bien celui de l'Education Nationale, c'est le plus important. Il aura des répercussions, sur celui du travail, de l'intérieur, de la justice, de la défense, bref presque tous les ministères sont étroitement liés à celui de l'Education Nationale. Et je suis sérieux mais j'expliquerai ceci par la suite. Je préfère d'abord cracher mon venin sur la droite sarkozyste qui m'inspire qu'haine, mépris et je dois l'avouer aussi, sans crainte ni culpabilisation, violence.

J'ai toujours toléré les opinions divergentes, j'ai toujours défendu l'idée de l'ouverture d'esprit et du respect des autres. Mais là, je ne peux plus. Autant Chirac, parfois, m'inspirait du respect, notamment dans son antisionisme, dans son refus de faire cette guerre déguelasse en Irak et sa haine qu'il n'a jamais dissimulé pour le Front National et pour le Borgne. Mais Nicolas Sarkozy, non. Je ne vois rien pour le rattraper. Vraiment rien. Je trouve que les militants de Nicolas Sarkozy, qui l'ont voué un vrai culte du chef, ne sont que des geysers de diarrhée humaine. Et si, certains parmi vous qui me connaissent et font parti de cette secte, s'il vous plait, soignez-vous. Et si vous en êtes incapables, je vous remercie d'avance de m'éviter. Je ne souhaite, ni vous connaitre, ni vous serrer la main, ni même jeter un regard sur vous. Mais j'irai volontiers vomir sur vos tombes.

Ha ! Je me suis bien défoulé, je peux maintenant revenir à mon sujet originel.

Comme vous le savez très bien notre cher gouvernement dans son désir de casser le service publique (ben oui, des entreprises qui échappent aux griffes des actionnaires, Sarkozy n'aime pas. Ses amis non plus), a choisi sa cible préférée : les fonctionnaires.

Vous les connaissez vous les fonctionnaires ? Vous savez ces gens-là qui sont payés à rien foutre, qui font que la grève et prendre en otage leurs usagers ? Ils servent tellement à rien que quand ils se mettent en grève, le pays ne tourne plus, c'est bizarre, non ? Allez, je vous laisse faire les déductions logiques de mon sophisme.  Je n'aime pas expliquer l'ironie.

On coupe dans les budgets ! On coupe dans la masse salariale ! On coupe dans les effectifs ! Pour le bien des finances de la France, qu'ils disent ! Vils menteurs, c'est faux. Et ce soir, je vais tenter d'expliquer pourquoi. Si vous n'êtes pas d'accord avec mon analyse, prière de me montrer où je me trompe, ma lanterne ne demande qu'à être éclairée de votre science si infuse.

Allez, premier chiffre :  40 700 postes supprimés dans l'Education Nationale depuis 2008 et 16 000 prévus pour 2011. Soit, en 3 ans, 56 700 postes supprimés. Vous, étudiants, qui passaient le CAPES, je vous souhaite, de tout mon cœur, "bonne chance" mais cette filière sera bientôt plus bouchée que les artères d'un obèse dégoulinant de Big-Mac. Vous êtes prévenus. Notre gouvernement aime autant les professeurs que les Roms.

 Je vous vois déjà venir, vous les "rigoureux" qui vantent le courage de Nicolas Sarkozy de s'attaquer au déficit public. Laissez-moi vous rire au nez (à défaut de vous dégueuler dessus), vous êtes soit des ignorants, soit des abrutis notoires. Au choix. Pourquoi ? Parce que les "économies" estimées par ces suppressions d'emplois massif est de 138 millions d'euros... Ce n'est même pas une goutte d'eau au vue du déficit...

138 millions d'euros, c'est quoi comparé à loi TEPA (plus connu sous son délicieux nom de "bouclier fiscal") qui nous coutent chaque année 15 putain de milliards d'euros ? C'est quoi 138 millions d'euros d'économie sur 1 489 milliards d'euros de dettes publics ? Réveillez-vous, ce ne sont pas des économies. C'est juste du cassage de service public. Pour ceux qui aiment les chiffres, les économies réalisées représentent 0,0001% de la dette. Ouf ! C'est bon, les finances sont sauvées. Merci à notre saveur à tous, Nicolas Sarkozy.

Il ne faut JAMAIS faire d'économies quand on parle d'éducation, pour 2 arguments :

- Le premier " philanthropique " : L'éducation est la pierre angulaire de toute société. Elle permet à ses citoyens d'avoir une conscience éclairée et éclairante, éclairée par la connaissance, éclairante sur sa condition d'hommes vivant parmi d'autres hommes. En terme moins " philosophique ", elle permet justement la vie en société.

Je ne vais pas faire une analyse de l'éducation, vous savez aussi bien que moi, son importance et son implication dans le devenir de chacun et de la société. Et puis, vous trouverez sans doute des ouvrages qui vous l'expliqueront mieux que moi. Je ne suis pas un " intellectuel ", juste un jeune qui essaye de réfléchir, car justement, il a eu la chance d'avoir eu une éducation.

Mais comment vaincre le chômage si ce n'est par l'éducation ? Comment vaincre la criminalité si ce n'est par l'éducation ? Comment vaincre le racisme si ce n'est par l'éducation ? Si vous avez une meilleure idée, merci de me la glisser. Sauf si votre idée se résume à dire de se débarrasser des arabes et des chômeurs, là par contre, ne vous sentez pas obliger de me parler.

Je suis certain que si l'éducation était meilleure en France, il y aurait moins de chômage, moins de racisme et moins de problèmes dans les banlieues. Mais je dois me tromper, je ne suis qu'un infâme gauchiste.

Mon analyse sur l'éducation se résumera à ça, je ne vais pas vous affubler de lignes et des lignes sur des choses que vous savez déjà. Passons maintenant au 2ème argument :

- Celui économique. Et oui, ce gouvernement qui parle d'économie tout le temps, de déficit, de budget, je vais prendre un malin plaisir de le battre sur son propre terrain.

L'éducation est (et de loin) l'investissement financier le plus fiable et le plus rentable qui existe, aucun produit financier ne peut le battre. Désolé amis traders, mais l'éducation vous bat à plat de couture !

C'est très simple : la société forme des travailleurs qui vont produire des richesses infiniment plus importantes que le coût de leurs formations initiales. Un ingénieur par exemple, va coûter 5 ans de formation à l'Etat mais il va rapporter tellement de richesses à son pays que ce coût semble être dérisoire face à la manne financière dégagée. Un bel investissement juteux en somme. Je connais aucun produit financier (même mon livret jeune !) qui soit aussi rentable.

On peut se dire que ce gouvernement s'assoit sur l'argument humaniste de l'éducation, mais s'assoir sur l'argument économique ? Cela n'a pas de sens, vous en conviendrez.

J'ai réfléchi longuement, sur les desseins de ce gouvernement, vu que l'argument économique ne tient plus debout. J'ai réfléchi et j'en suis arrivé à la conclusion qu'ils cherchent à créer une éducation à deux vitesses, qu'il essaye de reproduire une aristocratie qui, elle seule, aurait les moyens de bien s'éduquer. Vu la tournure des choses, il va se créer un gouffre, entre ceux qui pourront se payer un enseignement privé de qualité et ceux qui seront condamnés à l'enseignement public et ses grèves de budget.

Il ne faut pas oublier ce qu'est l'éducation en France. Il y a encore 30 ans, notre système était envié de tous, il permettait une vraie ascension sociale, on jugeait l'étudiant sur la qualité de ses études et non sur la taille de son porte-monnaie.

30 ans auparavant, on trouvait des fils d'ouvriers à l'ENA, à HEC, à Polytechnique. Maintenant, ils débordent de fils à papa et de marie-couche-toi-là. C'est vraiment inquiétant. D'ailleurs, je crois qu'un prof de l'X (polytechnique pour les non-initiés) avait justement dénoncé cela.

J'adore ce gouvernement, qui nous parle d'identité nationale, de ce qu'est un bon français d'un mauvais français. Ce même gouvernement qui détruit ce qui fait la force et l'identité de la France, c'est-à-dire le meilleur système de santé et d'éducation au monde. Mais ne vous inquiétez pas, ce n'est plus le cas désormais, nombre de pays nous dépasse maintenant. Mission réussie. Maintenant l'identité nationale, c'est bouffer du saucisson, boire du pinard et assumer son islamophobie.

Alors, oui, je me noie... Je me noie parce que je n'ai plus la force de respecter, je n'ai plus le courage de me battre, je n'ai plus cette flamme qui me pousse à agir. L'être profondément humain qui est en moi est en train de mourir, laissant place, simplement à un type aigri, énervé et hargneux. Ce message est un appel à l'aide.

S'il vous plait, sauvez-moi,

Carminae.

mercredi 3 novembre 2010

Les Petits mouchoirs




Commençons par le titre, qui, s'amusant d'être trompeur, ne renvoie pas au final larmoyant (que je ne dévoilerai pas, laissant ainsi planer le mystère pour ceux qui s'apprêteraient à le découvrir), et qui d'ailleurs fut la cible de nombre de critiques bienveillantes se refusant à voir quelques sanglots (un peu trop dira t-on, mais cela ne doit pas forcément pour autant être immédiatement fustiger) éclatant subitement.


Il se trouve toutefois que ces sanglots, ces larmes qui ne sont plus retenus, sont la conséquence des petits mouchoirs, qui dans l'esprit du réalisateur, Guillaume Canet, désignent certaines choses du quotidien, un peu perturbantes, parfois dérangeantes, qui semblent d'abord sans impact, et que l'on préfère dissimuler dans un coin de son esprit, celui que l'on réserve spécifiquement à l'ensemble de ce que l'on refuse d'admettre, d'accepter. Mais un beau jour, ces petits mouchoirs se transforment en lambeaux, et malheureusement, ne se dispersent pas à la manière de ceux que l'on retrouve dans sa poche et que l'on jette innocemment sur le trottoir: non, les petits mouchoirs entassés dans notre esprit, plutôt que de se disperser au cours du temps, éclatent en nous, à l'instant où la crise de nerf, la crise de larme, de cris, est propice: sans cela, le cours de la vie serait beaucoup trop paisible, et ne pourrait pas donner lieu aux joyeuses et tragiques péripéties de cette bande de potes qui partent en vacances.


L'ouverture du film commence sur Jean Dujardin sortant d'une soirée complètement défoncé aux lueurs du petit matin, et qui, certainement pressé de reposer son cerveau qui menace d'éclater sous l'effet de la clope et de l'alcool, enfourche son scooter pour rentrer chez lui: mais le sommeil tant désiré ne sera obtenu que dans un lit d'hôpital, après s'être fait, on peut le dire, shooter par un camion. L'accident contredit d'office le plan vacance de la bande de pote, que l'on découvre à l'hôpital venu constater le visage ravagé de Ludo, et le dilemme de partir quand même, ou non, s'impose: devant le constat que rien ne plus peut-être fait (hormis d'être présent auprès de lui, sentiment humain qui paraît si loin), la bande choisit de partir en « toute bonne conscience »: et voilà le premier petit mouchoir, joliment taché de culpabilité et d'égoïsme.


Voici partis ensemble toute une troupe de personnages hauts en couleur, que l'on pourrait trouver proches de la caricature parfois: Guillaume Canet aurait-il ainsi céder à la facilité de concocter un savoureux cocktail de clichés satisfaisant les spectateurs? Ainsi, François Cluzet apparaît comme le doyen du groupe, incapable de se détendre, qui cherche à défoncer à coup de hache les fouines qui rodent dans la charpente et hurle sur le moindre dérangement (tel l'herbe mal tondue): il est d'autant plus stressé que son pote, incarné par Benoît Magimel, qu'il connaît depuis 15 ans, lui avoue qu'il est amoureux de lui; choc extrême, qui entraine Cluzet dans une parano totale de vieux con râleur. A leur côtés se trouve Gilles Lelouche, qui, alimentant sa réputation de tombeur irrésistible enchainant les plan culs avec des nymphomanes, prend conscience, lorsque sa copine le largue, qu'elle était certainement la seule capable de l'accepter tel qu'il est: mais la lâcheté prenant le dessus, il préfère tout foutre en l'air avant que l'amour parte: ici encore, les petits mouchoirs de cette attitude de faux tombeur le fustige droit au cœur. Et puis, Marion Cotillard prend les traits mélancoliques de la fille paumée, qui fume des roulées et des joints à longueur de journée, incapable d'accepter d'être aimer par quelqu'un, autre petit mouchoir de lâcheté également.


Ainsi, quelques-un des personnages qui personnellement m'ont le plus marqué: caricaturaux selon vous? Pas tant que ça: à toujours vouloir faire des relations humaines une sorte de mythe insondable, détaché de sentiments aussi simple que la joie et la tristesse, on oublie que bien souvent, nous avons tendance à être nous-même des caricatures vivantes, se plaisant à endosser la peau d'un personnage que l'on aime montrer en spectacle pour mieux dissimuler ce que l'on est véritablement. En toute honnêteté, que celui ou celle qui ne s'est pas retrouvé à un seul instant dans une des scènes du film se dévoile; je crois qu'ils seront rares. Certes, certaines d'entre-elles prennent parfois un caractère grotesque: mais elles ne mettent que mieux en lumière la comédie incessante et malhonnête de toute cette bande de pote, joyeux lurons déchirés par tous leurs petits mouchoirs: ce sont eux, qui, devant leur manque de courage et de sincérité envers l'autre, sont finalement tous en lambeaux.


Et il faut finalement que la mort leur arrive en pleine face pour que chacun prennent conscience de sa lâcheté, de sa fierté et de son égoïsme, qui, cette fois, ne laisse place qu'aux larmes: celles-ci sont elles trop exagérées lors du final? Je pense qu'il est inutile de débattre à ce propos: et oui, les êtres humains pleurent devant la perte, d'autant plus lorsque celle ci entraine une violente remise en question de soi.


Quitte à recevoir les affres des critiques à l'opposé de ces quelques considérations, je vous conseillerai donc de voir ce film plus subtil qu'il n'y paraît sur les relations humaines, qui, si vous y songez un peu, apparaissent, comme c'est le cas dans Les petits mouchoirs, parfois aussi grotesques, que dramatiques et simplement belles.


 

dimanche 31 octobre 2010

We are four crétins



Blog nouveau qui, de suite, se déporte sur d'autres sujets que la politique ? Après tout ce blog n'est pas que le réceptacle de pamphlets anti-capitaliste, parler culture et se masturber comme des esthètes sur telle scène est tout aussi bien que dégueuler des hectolitres de haine sur la droite. Je n'écrirai rien sur les actualités politiques, je viendrai juste parfois errer ici sur des sujets culturels quand je jugerai qu'ils nécessitent ma critique. Critique qui vaudra ce qu'elle vaudra, je n'ai aucune prétention à ce sujet : écrire par plaisir sur ce qui m'intéresse.


Bref, pour ce premier article, j'ai choisi un film qui n'est pas encore sorti : We are four lions. Pourquoi ce film me direz-vous ? Pour plusieurs choses évidemment. Le fait de l'avoir vu en avant première et de pouvoir en faire la propagande avant tout le monde est le premier point. Ne fuyez pas devant la subjectivité s'il vous plait (ou alors allez lire Ciné live).


Tout d'abord, présentons le film et l'homme qui en est l'architecte : Chris Morris. Homme réellement peu connu en hexagone mais d'autant plus outre-manche. Rien d'original me direz-vous. Pourtant le bonhomme mériterait qu'on s'intéresse à lui. Mais bon, pour cela il faut maitriser la langue de Shakespaere et premier aveu d'impuissance : je ne la maitrise pas assez (le bougre a un accent fortement british pour mes esgourdes). Sa principale œuvre est un journal satyrique nommé The day today, jam interview qui semble rappeler les Flying circus. Néanmoins, vous pouvez le voir dans la série The IT crowd. D'ailleurs, vous devez voir cette série ô combien mieux que The big bang theory. Je recommence à m'égarer… Vous l'aurez compris, C.Morris est un comique anglais usant de provocation (vous commencez à comprendre ce qu'il vient foutre sur ce blog, n'est ce pas ?), d'humour noir et de politiquement incorrect. Voilà, on y est.


We are four lions
est son premier film. Il ne représente évidemment pas un fait réel, mais est, tout de même, indirectement inspiré d'un fait réel (ça paraît plus compliqué que ça ne l'est, je vous l'accorde). Il y a quelques années de ça (je ne sais malheureusement pas exactement quand), un réseau de terroristes anglais, surement galvanisé par le feu d'artifice de 2001, décide de jouer aussi avec les allumettes. Leur projet ? Faire péter un bateau, avec des gens dessus, sinon c'est pas drôle. Problème, les hommes ont les yeux plus gros que le ventre, c'est bien connu. Résultat, le bateau est bel et bien coulé, mais pas à cause de l'explosion : la charge d'explosif étant trop conséquente, le bateau a tout simplement sombré. Avouez que ça prête à sourire. En tout cas, ça a du faire rire Morris, We are four lions partant de ce fait d'actualité.


Le topo du film en quelques mots : une bande de pakistanais complètement abrutie du nord de l'Angleterre voulant être des djihadistes et projetant de se faire éclater la panse à n'importe quel endroit. Donc pendant cette heure et demi, on suit l'apprentissage laborieux, très laborieux d'islamistes pour le moins loufoques et qui finiront par faire leur grand attentat qui restera dans les annales (je vais pas spoiler, mais un attentat comme ça, on s'en souviendrait longtemps, c'est sur...).


Vaste fresque caricaturale donc. Car oui tout est caricaturé et tout est poussé à son paroxysme. Les personnages d'abord, tous cons comme la lune, cons comme des manches, cons comme mes pieds. Vous voyez le panorama. Mais attention c'est pas une connerie universelle, non non, chacun à sa petite spécialité. Entre autre, l'un est victime du consumérisme, l'autre aime la musique occidentale (et pas ce qui ce fait de mieux évidemment). Des José Bové qui mangent au Macdo en somme. Barry, personnage récurrent de la bande est l'archétype du paranoïaque. Bon pour un terroriste cela semble presque normal. De plus, il souffre d'une terrible obsession : tout filmer. Vous avez tous vu, les vidéos de sieur Ben Laden. Voilà, ça c'est la passion de Barry. Évidemment, ses vidéos ne se passent jamais bien, les projets révélés dedans étant tous inconcevables ou tout simplement stupides. Ces pseudo-terroristes sont donc eux même prisonnier de la technologie occidentale et la running joke de ces multiples vidéos est un véritable foutage de gueule aux terroristes qui, il est vrai, ont une tendance répétitive à user des vidéos.


En présentant le réalisateur, C.Morris, j'évoquais ses tendances pour le politiquement incorrect. Il n'est question que de cela en fait tout le long du film. We are four lions est digne des meilleurs épisodes de South Park. Ceux où Trey Parker et Matt Stone n'hésitent pas à s'attaquer à des sujets sensibles, allant jusqu'à choquer une société bien pensante. C'est également la plaque centrale du film. Vous y rajoutez des situations totalement absurdes digne des Monty Python (vous pouvez d'ailleurs noter une référence dans le film, mais je vous laisse la découvrir) et vous obtenez le ton du film dans sa globalité. Et tout le monde en prend pour son grade, Morris est sans pitié et renvoi tout le monde dans les cordes. Le spectateur en premier, hilare tout le long du film. Car oui, ce n'est pas seulement des terroristes fanatiques qui sont caricaturés. La police et donc l'État ne sont pas épargnés. L'appareil sécuritaire est totalement largué par la situation, tout est fait de manière désordonné et surtout ils n'arrivent pas à empêcher le dessein de ces hommes (et bon ils sont très cons aussi). Ce qui oblige le gouvernement britannique à livré un mensonge digne d'un enfant de 5 ans. Évidemment cela rappelle la faiblesse des pays occidentaux face aux menaces et surtout aux actions des terroristes.


Pour conclure, We are four lions est l'une des meilleures comédies de ces dernières années. Déjà, parce que elle a l'audace de s'attaquer à un sujet sensible mais surtout par la succession de gags empreint d'humour noir, d'absurdité, so english j'ai envie de dire. Je n'ai pas épilogué sur le travail des acteurs, mais vous l'aurez surement deviné : s'ils sont capables de provoquer le rire c'est qu'ils sont tout simplement bons dans leurs rôles. Bref, maintenant vous savez qu'à partir du 8 décembre vous allez pouvoir occuper une de ces longues soirées d'hiver.
Ah et quand même méfiez-vous des barbus déguisés en Groquick ou Donatello. Vraiment, c'est pour votre sécurité.

Petit extrait tout de même : http://www.youtube.com/watch?v=-46RvF-P8lw


Nifa.

samedi 30 octobre 2010

Le péril vieillard.

Putain de vieux.


Comme vous le savez tous, nous allons devoir travailler plus, plus longtemps pour gagner moins. Grande réussite du projet notre cher gouvernement. Merci à lui pour tant d'entendement. Le problème, c'est je le sens, bien fort et bien profond, que cette réforme va passer. Pourquoi ? Parce que les vieux détiennent le pouvoir politique.


Je vous propose donc dans ce premier article, une petite grille de lecture historique sur le mouvement " vieux ". Comme toute grille de lecture, elle est fortement ancrée par mes convictions. Comme d'habitude, vous êtes prévenus.


Après la guerre, tout redevient calme : les femmes et les hommes, pour fêter la victoire sur la nébuleuse nazie se remettent à aller au bal, se murger et baiser derrière les cyprès. Paris brisée, Paris martyrisée, mais Paris libérée ! On peut remettre le couvert comme en 40 (enfin, peut être pas comme en 40).

Résultat : hausse de la natalité sans précédent, qualifiée aujourd'hui, par nos amis démographes, de " baby-boom" (c'est sur que " explosion de bébés ", ça sonne moins bien). Les morveux sont plus abondants que les SDF après le tremblement de terre à Haïti. C'est beau tant de maternités et de centres d'obstétriques qui voient le jour comme des cèpes sous les chênes. Tout semble joyeux. La guerre est derrière nous. Profitons de la vie ! Remplaçons les chevaux par les voitures, la radio par la télévision, les femmes par le lave-linge. Bref, vive les Trente Glorieuses !


La force de ces nourrissons, c'est qu'ils ont très vite compris qu'ils étaient la génération dominante et qu'à ce titre, il détenait le pouvoir politique. Et qu'ils n'allaient pas hésiter longtemps avant de l'utiliser.

Viens Mai 68, où trotskistes, maoïstes, et autres gauchistes illusionnés par les pays communistes (il faut dire que L'Archipel du Goulag ne sera publié qu'en 1973) se mettent à faire la grève générale. Le quartier Latin devient le lieu d'affrontements, de barricades, de jets de pavés (où ils espéraient trouver en dessous les sables d'Olonne) sur les CRS-SS.  C'est beau tant de révolte, tant d'énergie à se battre pour un avenir meilleur, il est interdit d'interdire et tout le tralalala. Bref Mai 68 dans l'imaginaire français, c'est un peu la Commune. On continue encore aujourd'hui à être nostalgique de cette époque, un peu comme l'extrême droite et le maréchal Pétain. Vous voyez où je veux en venir. Ou peut être pas. Mais, jouons un peu sur la subtilité ! Je ne vais pas tout vous mâcher, tout de même.


Revenons à nous moutons (de Panurge) : Place aux jeunes, qu'ils disaient ! Le gouvernement, sentant le poids non-négligeable de cette nouvelle force politique plie à certaines revendications étudiantes et ouvrières. A travers les accords de Grenelle, et tout un tas d'autres mesures, notamment dans l'éducation. Je ne vais pas revenir sur les conséquences politico-sociales de Mai 68 tant, elles sont complexes, diffuses et encore aujourd'hui dures à analyser et puis merde, ce n'est pas mon propos !


Les jeunes ont le pouvoir, tout va pour le mieux. Malheureusement, les jeunes subissent les outrages du temps... Ils vieillissent. Ils ont maintenant la quarantaine et pensent à leurs retraites, les petits filous. C'est là qu'apparait, l'homme du congrès d'Épinay, le symbole de l'anti-gaullisme où il dénonce (avec justesse, je dois l'admettre) le pouvoir autocratique, autour de l'homme providentiel, Nicolas Sarkozy le bon Général de Gaulle, à travers son ouvrage Le Coup d'État Permanent. (D'ailleurs, Raymon Aron adhéra à cette vision, plus qu'il qualifia la prise de pouvoir du Général comme un coup d'État (source : http://www.ina.fr/video/I00018819/itw-raymond-aron-sur-son-adhesion-au-rpf.fr.html)).

Bref, vous avez compris que je fais allusion à François Mitterand, alias Tonton. Donc, nos quadragénaires pensent à leurs vieux jours. Cette génération avait quand même une capacité d'anticipation que je dois louer, surtout quand tu compares avec le flot de merdes que représente notre génération actuelle. Ils élisent, pour la première fois de la Vème république, un social-traitre, un socialiste, qui lui bien généreux avec ses nouveaux électeurs, baisse la retraite à 60 ans. Quelle avancée sociale !

Vous pouvez, certainement croire que j'ironise. Mais ce n'est vrai qu'à demi-mot, vu que, oui c'est une avancée sociale (à laquelle je suis attaché), c'est juste la raison de cette avancée qui me laisse pantoise. Une sorte de remerciement, du clientélisme qui me fait penser à l'autre là avec son bouclier fiscal. C'est tout de même bon à prendre, ne crachons pas dans le soupe. 


Sauf que le problème des financements des retraites se posent. C'est un problème que l'on connait depuis la fin des Trente Glorieuses. Mais, non, ne faisons pas de réformes, de toute façon ça ne sera pas à notre génération de payer la facture, mais celle qui suit ! Alors que faire ? Nous sommes la réalité du pouvoir, usons-la, mettons les autres à genoux. Pas folle la guêpe !


Les réformes commencent à se faire, 1993 Balladur, 2007 Fillon. Lentement mais sûrement on émiette petit à petit nos acquis. Cela me fait penser à la grenouille qu'on met dans une marmite et dont on chauffe l'eau tout doucement, elle ne réagit pas et puis en fin de compte, elle finit par bouillir. C'est un peu la politique de la droite de ces 15 dernières années. Et ça marche !


Viens 2007 où Passe-Partout l'emporte sur Bécassine. Ces mêmes soixante-huitards à la mord-moi-le-nœud, qui dans leur jeunesse agitaient faucilles, marteaux et drapeaux rouges, ces mêmes qui tenaient la rose fermement en 1981, ces mêmes gens là ont voté massivement pour l'UMP. Heureusement que le ridicule ne tue pas.

Finis les acquis sociaux, ils veulent moins d'impôts, plus d'argent dans la poche pour le pinard, et surtout moins d'arabes ! Ce que l'on gagne en ride, on le perd en Humanité.


Nous voilà en 2010. La réforme des retraites va être votée. Cette réforme va faire payer à tout les travailleurs, va augmenter le chômage (notamment des jeunes), la précarité, exploser les inégalités sociales, détruire encore plus la structure familiale, etc... Tout ça pour quoi ? Pour que nos amis les vieux aient leurs retraites à taux plein. La politique de l'autruche a vraiment bien fonctionné. Mes félicitations, papi alcoolo et mamie gâteau.


Cette génération, qui est passée du stade du baby-boom au papy-boom a réussi à manœuvrer, avec brio. Elle a très bien compris son pouvoir et surtout l'exercice du pouvoir. Elle nous écrase aujourd'hui de tout son poids... Une preuve encore que la démographie fait l'Histoire. 


Conclusion : faites attention quand vous aidez votre voisine octogénaire, si elle vous donne un biscuit, il doit sans doute être empoisonné. Complots de vieux.


Chaleureusement,


Carminae.

vendredi 29 octobre 2010

Avertissement aux bienfaiteurs de l'Humanité.


Impertinence, subst. fèm.  Vieilli ou littér. "  Caractère de ce qui n'est pas pertinent, de ce qui va à l'encontre de la raison."

Maître mot d'un désir de provocation. Vous qui lirez, sans doute, mes articles, vous aurez une envie soudaine et frénétique de me foutre une paire de baffes. Et je vous comprendrai parfaitement. Je ressens bien souvent la même chose à votre égard. Nous avons alors un point commun, tout n'est pas perdu.

Je ne cherche pas la reconnaissance de mes pairs, je ne cherche pas à galvaniser certains et descendre d'autres. Je m'exprime juste. Avec mes mots, mon français et d'une certaine façon ma frustration. Ces articles seront des exécutoires d'une société décadente ou d'une mauvaise appréhension des choses. Je ne sais pas. Je suis, sans nul doute dans l'erreur. Tout est beau dans le meilleur des mondes. A n'en pas douter.

Mais il est hypocrite de dire qu'on décide d'ouvrir un blog et de jouir du Web 2.0 juste pour soi. Sans l'assumer ouvertement, j'écris pour être lu. J'écris pour voir les réactions. J'écris pour énerver.

Je me complets dans la stupeur et la haine que je peux faire naitre des autres. Mon second degré est douteux, cent pour cent de provocations inutiles. Je me complets dans cette image parce que l'icône de l'écrivain subversif décrié correspond bien mieux à mon égo surestimé. Un égo parfaitement assumé et peaufiné d'articles en articles, vous le verrez par vous-même.

Il n'y a rien de pire que de connaitre ses défauts dans le moindre recoin et décider de les afficher ostensiblement. Je suis, globalement, un con. Cela fait bien longtemps que je ne me contrôle plus. Mais ne vous en faites pas, je le paye au prix fort. Mais pouvoir se dire qu'on est incompris, c'est un peu une façon de se sentir supérieur. A tort. Mais j'adore cette illusion précaire, cette sensation de mieux penser que les autres, d'être supérieur aux débats de comptoir et aux turpitudes de la vie d'autrui.

Bien sûr, c'est totalement faux, mais c'est plus fort que soi. Ceux qui sont là, toujours à se morfondre, à se déconsidérer continuellement sont justes des hypocrites qui ont besoin d'être chaleureusement caressés par les doux mots (eux aussi hypocrites) des gens qu'ils considèrent (faussement) être leurs amis. Ils m'arrivent de complimenter certaines personnes car je sais qu'en retour, ils feront de même. Les compliments sont un service marchand, une sorte de troc résolument intéressant pour les deux parties.

Soyons honnêtes cinq minutes, si les gens pensaient vraiment en mal d'eux, le taux de suicide par habitant serait abyssalement plus élevé. Tout le monde a un égo sur-développé, nous sommes juste retenus par une fausse modestie ou la peur de se rendre compte qu'on ne vaut pas mieux que les autres. L'égalité nous est utile que quand celle-ci permet de nous élever, pas quand il s'agit d'admettre qu'on est probablement aussi médiocre que son voisin.

A me lire, vous devez sans douter penser que je suis une personne méprisable. Je ne le suis pas, je pense être quelqu'un de bien (si si c'est vrai !). Je refuse simplement de me conformer à vos préjugés et à vos réflexions pré-machées. Je ne me considère pas plus pertinent ou plus réfléchi que vous, j'essaye simplement de me détacher de mon conditionnement social. Ni plus ni moins.

Mon but est d'exprimer ce que je pense, librement. Mon style sera sans concession, la provocation parfaitement assumée, les débordements cliniquement contrôlés. Alors oui, je vais choquer, oui, je serai bien souvent borderline , quelques fois dans la doxa, et totalement politiquement incorrect. Mais je serai toujours honnête. Vous êtes prévenus.

Très respectueusement,

Carminae.